Joëlle Gardes Tamine est professeur émérite à Paris-Sorbonne. Spécialiste de rhétorique et poétique, elle a en particulier publié Au cœur du langage, la métaphore, 2011, et Pour une nouvelle théorie des figures, 2011.
Marisa Verna est Professeur de Littérature Française à l'Université Catholique de Milan. Spécialiste du théâtre symboliste (L'opera teatrale di Joséphin Péladan, 2000), elle s'intéresse aussi aux questions stylistiques (Le sens du plaisir. Des synesthésies proustiennes, 2013).
Contenu : Joëlle Gardes-Tamine : Avant-propos - Marisa Verna : « Introduction » à Sergio Cigada : Études sur le Symbolisme, Milano, Educatt, 2011 - Joëlle Gardes-Tamine : La philologie entre grammaire et littérature - Davide Vago : Couleur, lumière et fondu dans Le spleen de Paris - Federica Locatelli : Une certaine homologie des périphrases : Les Litanies de Satan de Charles Baudelaire - Francesca Paraboschi : Un exemple de « déstructuration psychique de l'intrigue réaliste » : Monsieur de Bougrelon de Jean Lorrain - Maria Benedetta Collini : « Les soeurs de charité », une réécriture rimbaldienne de la pensée de Baudelaire ? - André Guyaux : Rimbaud et le point multiple - Sara Lucia Giranzani : L'hypotexte biblique dans l'oevre de Rimbaud : un état des lieux - Sylvain Dournel : Vers une philologie du poème : l'exemple du Crusoé de Saint-John Perse.
Le volume constitue les actes d'une journée d'étude organisée en 2011 à l'université de Paris-Sorbonne en hommage à Sergio Cigada (1933-2010). Suivant sa méthode analytique, qui est une véritable redéfinition en acte de la philologie, après les deux textes introductifs dus à Joëlle Gardes Tamine et à Marisa Verna, les auteurs des contributions s'intéressent aux questions « linguistiques », au sens large, issues du texte littéraire.
Ils ont fouillé de préférence le corpus de prédilection de Sergio Cigada : Charles Baudelaire, Rimbaud et les auteurs du Symbolisme (Jean Lorrain). Mais, en témoignage d'une méthode fructueuse, qui du détail s'ouvre à une perspective plus vaste, la poésie du XX siècle est loin d'être négligée (Saint-John Perse).
La critique littéraire ici proposée est donc fondée sur des faits de langue : une herméneutique ouverte, qui nécessite de la collaboration entre linguistique et littérature.