Bücher Wenner
Julia Karnick liest aus "Man sieht sich"
22.08.2024 um 19:30 Uhr
Ori Tome I: Mémoire Fragmentée-2
von Michael Mejean
Verlag: Draft2digital
Reihe: Ori Nr. 2
Taschenbuch
ISBN: 9791034392742
Erschienen am 02.01.2022
Sprache: Französisch
Format: 203 mm [H] x 133 mm [B] x 10 mm [T]
Gewicht: 200 Gramm
Umfang: 186 Seiten

Preis: 9,50 €
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Klappentext

Sa famille n'est plus, ne sera jamais plus, Ori en a désormais conscience. Tandis qu'il se questionne sur les fondements de sa propre existence en ce monde, un vieil ami va renaître de ses cendres. Au grand dam de l'humanité, Ori est bien décidé à aller au bout de cette fabuleuse épopée, aux allures d'infernale embardée...
Extrait: "Non, non et encore non. Ralentis ta course, concentre-toi, calme-toi. N'étant qu'à quelques mètres de lui, il sortit son 9 mm fixé sur sa hanche mais le rengaina immédiatement car cela ne servirait à rien, il le savait aussi ... Ne mets pas ton bras gauche en bouclier, tu vas te le faire briser. Propose plutôt une soudaine poussée du bassin, violente et fulgurante afin de le renverser... Voilà, c'est beaucoup mieux comme ça. Même si tu es toujours enlacé par des jambes d'acier, tu as l'avantage de pouvoir prendre de la hauteur et d'utiliser l'apesanteur propre à chaque être humain vivant sur cette terre... Massacre-le, achève-le tout de suite. Tambourine-le sans cesse avec tes poings plus gros que des enclumes et guidés par des bras monstrueusement musculeux. Ça ne fonctionne toujours pas, tu n'arrives pas à l'atteindre car il est bien trop rapide, bien trop puissant... Ne perds pas espoir, tu vas trouver la faille, tout le monde en a une. Ce monstre ne peut déroger à cette règle, il ne peut ni s'y soustraire ni la supplanter, il doit en être ainsi... Tu es à nouveau sur le dos, il est sur toi, t'écrasant de tout son poids et prêt à en découdre. Il te dévoile un sourire malicieux, empreint de fierté et de supériorité. Réfléchis encore, réfléchis mieux. Non, surtout pas, ne lui donne pas ton bras. Trop tard, c'est fait, tu ne peux plus reculer à présent, laisse-le en faire ce que bon lui semblera. Tu l'entends craquer dans un bruit écoeurant. Tu ressens une terrible douleur provenant de ton coude qui envoie interminablement de violentes ondes de choc jusqu'à ton cerveau. Mais tu n'en as cure, bien au contraire. Tu vas tirer profit de cette distraction pour dégainer ton arme et lui faire exploser la tronche, dans une magnifique et jouissive effusion de sang, t'octroyant ainsi le plus beau feu d'artifice de toute ta vie... Putain de merde, ton bras droit est cassé lui aussi ! Il pend mollement sur l'asphalte, tout comme son confrère peu de temps avant lui. Tu n'es plus désormais qu'une poupée de cire malmenée au gré d'une enfant pourrie gâtée, à l'esprit tortueux et aux griffes acérées. Tu la sens, impuissant, te démembrer morceau après morceau avec une délectation certaine et une malveillance assumée, voire souhaitée. Avant qu'elle ne t'arrache la tête, de ses mains douces et minuscules, avant de ressentir la chair et les tendons de ton cou céder, tu croises son regard. Ses yeux sont brillants de joie, éloquents de fierté. Tu t'en souviendras à jamais et ils n'auront de cesse de te hanter... Non, non et encore non ! Tu trembles plus gaiement qu'un vieillard devant quitter son fauteuil pour aller faire son deuil. Tu sues plus abondamment qu'un gros porc devant abandonner son doux lit de cambouis pour monter sa truie, et le pire dans tout ça c'est que tu sais pertinemment pourquoi. Tu es effrayé par la dure réalité des choses, tu as peur de constater, échec après échec, que toute cette mascarade ne peut qu'empirer. Tu n'en sortiras jamais vainqueur, cela aussi tu le sais. Tu commences d'ailleurs à l'accepter, avec lenteur et douleur... Maintenant, tu comprends, appréhendant ainsi la situation sereinement. Tu es au fait de toutes les possibilités, pour la simple et bonne raison que tu les as toutes exploitées, toutes épuisées. Tu découvres que ta chance est immense, que les battements de ton coeur gonflant ta poitrine par intermittence sont intenses et emplis de véhémence. Tu réalises enfin qu'il aurait pu t'inviter à une tout autre danse. Une danse macabre, immanquableme