«La traduction de l¿argot/des argots oblige le traducteur à se poser nombre de questions liées, entre autres, à l¿adaptation culturelle, à la variation¿ Dans une interview récente, le poète/traducteur Giorgio Caproni n¿hésite pas à définir sa traduction italienne de l¿argot célinien comme un «effort épouvantable». Vice-versa, Serge Quadruppani, l¿un des traducteurs du Montalbano d¿Andrea Camilleri, parle de son «angoisse» devant la nécessité de traduire les régionalismes et l¿argot sicilien en français. La diffusion, souvent sur Internet, de sources lexicographiques qui concernent l¿argot et sa traduction, peut sans aucun doute apporter une aide au traducteur, mais beaucoup reste encore à faire dans ce domaine, tout comme au niveau des études contrastives entre les argots des groupes dans les différents pays (voir à ce propos Alma Sokolija pour les argots de Sarajevo et de Paris ou les travaux de Dávid Szabó sur les argots hongrois et français).», conclut Rachele Raus.